Édition du mercredi 3 novembre 2010
Selon Dominique Braye, président de la mission commune d'information du Sénat sur le traitement des déchets, «l'opinion publique doit se réapproprier l'incinération grâce à une information enfin objective»
Le 2 novembre, les sénateurs ont examiné les conclusions de la mission commune d'information sur le traitement des déchets. Lors de ce débat, Dominique Braye, président de la mission, a déclaré que «l'opinion publique doit se réapproprier l'incinération grâce à une information enfin objective et enfin transparente afin de contrer certains experts autoproclamés qui versent dans l'idéologie». Il devait aussi interpeller Chantal Jouanno, secrétaire d'État chargée de l'écologie sur ce sujet et lui demandait ce quelle comptait «faire pour aider les élus à réhabiliter l'incinération».
En effet, «après de nombreuses auditions et des déplacements», le président de la mission a tenu à «souligner les difficultés que rencontrent, tant en milieu rural qu'urbain, les collectivités locales et les exploitants.» «Le Grenelle de l'environnement a conforté plus qu'il ne l'a levé le tabou de l'incinération. Or, dans des pays exemplaires en matière d'environnement, en Allemagne, en Suède, en Belgique, l'acceptation de l'incinération fait consensus», a-t-il insisté.
Le rapport de la mission, rédigé par Daniel Soulage, qui a été adopté à l'unanimité, a pour but «d'établir un guide consensuel pour les élus».
Pour sa part, Chantal Jouanno, secrétaire d'État chargée de l'écologie, sest félicitée de la tenue de ce débat indiquant quil sagit dune «excellent initiative sur une question qui reste controversée peu de temps après le Grenelle. Elle n'est pas seulement technique, mais engage un projet de société».
Abordant les conclusions de la mission après avoir observé quil «n'y a pas de solution miracle», elle a insisté sur la «planification» en soulignant que la «directive-cadre prévoit trois documents de planification» mais quil fallait «repérer les bons projets»...
Concernant les incinérateurs, elle a précisé que le Gouvernement n'a pas conclu à leur interdiction, «mais à leur juste dimensionnement». «Il faut améliorer les contrôles et l'information» et «cest seulement la transparence absolue de l'information qui rendra la confiance à nos concitoyens», a-t-elle indiqué.
Sur la question des installations de stockage, pour la ministre, «une installation est pertinente si la quantité de déchets biodégradables est suffisante», et il faut travailler à résoudre une contradiction qui sest faite jour car «l'Europe nous impose de réduire la quantité de déchets biodégradables».
- Pour accéder au compte rendu du débat, utiliser le premier lien ci-dessous.
- Pour accéder au rapport de la mission commune d'information du Sénat sur le traitement des déchets, utiliser le second lien ci-dessous.
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